Recherche
Nous examinons comment la technologie transforme la nature des règles, du consentement et de la gouvernance légitime. Nos travaux combinent philosophie politique et conception pratique de systèmes, explorant des questions essentielles pour l'organisation des sociétés à l'ère numérique.
Projets actifs
Les DAO comme contrats sociaux numériques
Recherche examinant comment la gouvernance blockchain peut mettre en œuvre des contrats sociaux légitimes
Les organisations autonomes décentralisées (DAO) sont des tentatives pratiques de mettre en œuvre le contrat social de Rousseau via la technologie blockchain. Elles encodent les règles sous forme de smart contracts, les exécutent algorithmiquement et se gouvernent par le vote des détenteurs de tokens. Mais créent-elles réellement une gouvernance légitime ? La plupart échouent au test de Rousseau : la concentration de tokens crée des factions dominantes, le pouvoir de vote ne s'aligne pas avec l'enjeu réel dans les résultats, et il n'y a aucun mécanisme pour distinguer la volonté générale des intérêts particuliers.
Cette recherche développe un cadre d'évaluation de la légitimité des DAO en tant que contrats sociaux et conçoit des mécanismes de gouvernance résistant à la capture par les factions tout en préservant un consentement authentique.
- Article de cadrage définissant les critères de légitimité des DAO et établissant la correspondance entre les conditions de Rousseau et la gouvernance blockchain
- Études de cas analysant 10-15 DAO majeures, les évaluant selon le cadre de légitimité et documentant les schémas de capture factionnelle
- Intégration d'outils concevant des modules Vox Populi pour la gouvernance DAO et prototypant Législateur pour la rédaction de smart contracts
- Boîte à outils de gouvernance DAO open source testée avec des organisations partenaires
- Qu'est-ce qui rend l'application algorithmique des règles légitime ?
- Comment les DAO peuvent-elles se protéger de la capture factionnelle tout en restant décentralisées ?
- À quoi ressemble le consentement continu dans les systèmes automatisés ?
- Comment aligner le pouvoir décisionnel avec l'enjeu réel dans les résultats ?
Règles en code
Examiner comment la gouvernance algorithmique transforme la nature du consentement, de l'application et de la légitimité
Comme l'écrivait Lawrence Lessig dans "Code and Other Laws of Cyberspace" (1999), l'architecture logicielle contraint les comportements aussi puissamment que les règles juridiques—"code is law". Mais l'inverse est désormais possible : intégrer les règles juridiques directement dans le code. Cette recherche examine comment la gouvernance algorithmique change la nature du consentement, de l'application et de la légitimité lorsque les règles s'exécutent automatiquement dans les systèmes, appareils IoT et processus autonomes.
Le mouvement "rules as code" propose de rédiger la législation dans des formats exploitables par les machines parallèlement au texte lisible par l'humain. Lorsque les règles deviennent des algorithmes qui s'exécutent en temps réel, des questions fondamentales surgissent sur le consentement, la transparence et le contrat social lui-même.
- À quoi ressemble un consentement significatif lorsque les règles s'exécutent automatiquement sans intermédiaires humains ?
- Comment les règles algorithmiques peuvent-elles rester transparentes et contestables lorsqu'intégrées dans des systèmes opaques ?
- Qui est responsable lorsqu'un algorithme applique mal une règle—le législateur qui l'a écrite, le développeur qui l'a codée, ou le système qui l'a exécutée ?
- Comment maintenir la flexibilité et l'interprétation qui font fonctionner les systèmes juridiques humains lorsque les règles sont réduites à une logique binaire ?
- Le contrat social de Rousseau peut-il survivre lorsque la gouvernance devient algorithmique ?
- Analyse comparative des initiatives "rules as code" en Nouvelle-Zélande, Australie, France et Estonie
- Études de cas : conformité fiscale automatisée, systèmes d'autorisation de construire, algorithmes d'éligibilité aux prestations
- Examen technique de la traduction (ou non-traduction) de la logique juridique en code exécutable
- Cadre philosophique : quand l'application algorithmique respecte-t-elle vs viole-t-elle le contrat social ?